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- Groupe Morbihan (56) 

Jeudi 7

Eze - vielles rues du village - église - jardin botanique avec une splendide vue panoramique. Après midi à Menton : visite de la vieille ville et de la basilique

Nous partons à la découverte de Eze par la route du bord de mer. Ce village dit « le nid d’aigle », perché sur un piton rocheux entre montagne et méditerranée, surplombe la mer à 427m d’altitude. Les traces d’occupation de ce territoire remontent au néolithique, 2000 ans avant Jésus Christ. Puis les Romains, les Gallo-romains s’y établirent. Selon la tradition orale la déesse Isis était adorée par les Phéniciens sur ce rocher d’où le nom d’Eze. Au Xème siècle les Maures y commirent beaucoup d’exactions pendant 80 ans. Guillaume de Provence libéra le village en 973. L’ordre des Pénitents blancs fut fondé en 1306 dans la chapelle Sainte Croix. Ils subvenaient aux besoins des pestiférés et des lépreux. En 1388 Eze appartient à la Maison de Savoie. Les fortifications sont améliorées et la cité est protégée par une double porte fortifiée « la poterne » toujours visible. En 1543 la flotte turque et son allié français commandé par Barberousse dans la lutte contre Charles Quint s’empare du village. En 1706 Louis XIV ordonne la destruction des remparts et du château. Le territoire est rattaché à la France en 1860.



Jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, les Ezasques vivaient surtout du revenu de leur terre complété par l’élevage de quelques chèvres, brebis et, dans une moindre mesure, du ver à soie. La culture sur “planches”, ces parcelles soutenues par des murets en pierres sèches, nécessitaient de nombreux efforts. L’hiver était essentiellement consacré à leur remise en état. Sur ces reliefs escarpés, l’âne, cet animal à tout faire, fournissait une aide appréciable. Il n’était pas rare d’en croiser chargés de légumes ou de fruits, fèves, pois chiches, courges, noix, amandes… sur le chemin du village ou d’un marché voisin. Parmi les arbres fruitiers, certains étaient plus précieux que d’autres, le figuier (la figuiera), le caroubier, la vigne (la souca), l’olivier et les agrumes, cédrats, orangers ou citronniers. Rien d’étonnant donc que l’on ait très tôt cherché à les mettre sous la protection de saints.
Dans le comté de Nice on invoquait volontiers Saint Grat contre les maladies des végétaux. Son portrait figure sur un des retables de l’église aux côtés de saint Sébastien que l’on priait pour se protéger de la peste. Peu à peu, les cultures vivrières ont cédé la place à celles des fleurs, des œillets en particulier.

Nous nous dirigeons vers l’église Notre Dame de L’Assomption édifiée en 1764 sur les ruines de la Chapelle et consacrée en 1772. Sa façade d’architecture néoclassique de couleur ocre contraste avec l’intérieur d’esprit baroque. Sur le parvis nous remarquons une sculpture de Marie représentant la féminité « la tête dans les étoiles, les pieds ancrés dans la terre ».  Le minuscule cimetière accroché à la paroi abrite depuis 1974 la sépulture de Francis Blanche. Elle porte une épitaphe : « laissez-moi dormir en paix, j’étais fait pour ça ». 

 

Puis nous profitons d’un temps libre pour partir à la découverte des ruelles escarpées, de ses nombreux escaliers. Pour ceux et celles qui le souhaitent le jardin exotique aménagé sur l’emplacement de l’ancienne forteresse médiévale à 429m d’altitude nous offre sa collection de cactus et plantes grasses ainsi que son exceptionnel panorama.




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Puis c’est le retour à Menton où après le déjeuner Patricia nous emmène vers la vielle ville médiévale située sur les pentes de la colline où se dresse la basilique Saint Michel avec son clocher du XVIII siècle.

Une jolie légende est attachée à l’origine de la ville et de son symbole, le citron : Eve, chassée du paradis terrestre avec Adam, en emporta un fruit d’or…. Adam, redoutant la colère divine, lui demanda de jeter ce fruit. Après avoir franchi des montagnes, des vallées et des plaines, ils aperçurent la baie de Garavan. Le golfe, la douceur du climat, la végétation luxuriante... tout rappelait à Eve la douceur de l’Eden. Elle y enterra le citron. Et, en ce lieu naquit un petit paradis : Menton.

 

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 La culture des agrumes faisait la richesse de la ville au XVème siècle et le magistrat des agrumes collectait l’impôt sur le citron. Nous passons devant les halles municipales datant de 1898 construite par Adrien Rey. La charpente est métallique avec une double toiture. Les grandes ouvertures en plein cintre sont protégées du soleil par des volets à persienne. A l’arrière c’est « la place aux herbes » l’ancienne place du marché avant la construction des halles.

 


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 Non loin de là, le musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman expose des œuvres du poète Jean Cocteau. Sa présence est fortement marquée dans la ville, il est possible d’admirer ses œuvres sur 3 sites : la salle des mariages de la mairie, le bastion et le musée qui en abrite 1600.  Son architecture contemporaine lui vaut le surnom de « les dents de la mer » ou « le dentier »

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Tout en montant vers la basilique Saint Michel nous passons devant la chapelle de La Miséricorde. Construite en 1605 à la demande des Pénitents noirs qui étaient en charge des funérailles avec pour mission d’accompagner le salut des âmes et des corps.  Ils apportaient une aide morale et matérielle aux prisonniers, une assistance aux condamnés à mort. Aujourd’hui la confrérie est forte de 40 membres et s’est ouverte aux femmes. Ils continuent leurs œuvres de bienfaisance et entretiennent leurs patrimoines culturels.
Sur les façades des maisons nous remarquons les volets à lamelle avec une partie basse mobile, la jalousie, pour l’aération des habitations. Nous continuons sur la rue longue qui suit le tracé de l’ancienne voie romaine.

Et nous arrivons à la basilique St Michel. Elle domine la vieille ville et s’ouvre face à la mer au-dessus de hautes rampes d’accès. Devant la basilique se trouve une place carrée décorée d’une calade de galets noirs et blancs avec des motifs de losange qui rappellent les armes de la famille Grimaldi. Les « H » sont les initiales du prince Honoré III (1720-1795) qui fit construire ce parvis. La façade de style baroque est flanquée de deux clochers : à l’est la tour « de l’horloge » et à l’ouest le « campanin ». La voûte centrale est en berceau. Le maître-hôtel est en marbre surmonté d’une statue de St Michel. Les chapelles des nefs latérales ont servi de sépultures aux riches familles mentonnaises tandis que les gens du peuple étaient ensevelis dans une fosse commune dans la nef principale. 

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La visite finie nous redescendons vers le centre-ville pour les uns, le bord de mer pour les autres après avoir remercié Patricia pour sa gentillesse et son accompagnement durant ces cinq journées.