Séjour Randonnée / Tourisme en Périgord – 2 au 8 septembre 2017
Samedi 02/09,
C'est le départ pour le séjour en Dordogne, dans le Périgord pourpre. Après un voyage ponctué d'arrêts gourmands dès le matin, au petit déjeuner puis au déjeuner, nous arrivons en fin de soirée au village de PEYRICHOUX. Chacun s'installe.
Dimanche 03/09,
Le prestigieux château de MONTBAZILLAC nous attend. Le monument historique du 16ème siècle présente une architecture originale, mélange de styles médiéval et renaissance. Nous découvrons les différentes pièces du château avec chacune leurs particularités. Les métiers traditionnels, le sabotier, le tonnelier, le charron et le cordelier sont représentés. Une pièce est totalement dédiée à la religion protestante qui s'est développée dans cette région au cœur des voies commerciales de l'époque. La salle à manger, meublée en baroque italien et la chambre à coucher nous font entrer dans l'univers de la comtesse de Montbazillac. Les vastes cuisines sont consacrées aujourd'hui à une exposition sur le vin. En fin de matinée, les randonneurs nous rejoignent pour une sympathique dégustation.
Après le déjeuner visite d'ISSIGEAC merveilleux village médiéval d'origine gallo-romaine, construit en cercle. Dans un lacis de ruelles et de venelles, seule la rue l'Oustal est rectiligne. Les maisons à pans de bois de la rue "Sauveterre" reflètent les différentes classes sociales. A proximité de la maison "champignon" nous découvrons la maison des têtes, l'église de la taille d'une cathédrale, et le château des évêques de SARLAT du 17ème siècle, face à la maison des dîmes.
En soirée le quiz musical permet la rencontre d'un groupe de Brestois venus découvrir la région.
Lundi 04/09,
Matinée consacrée à la visite de Monpazier : l'exemple type de la bastide en Dordogne.
La bastide provençale nous était connue ; nous allions à la découverte de la bastide périgourdine, emmenés par la responsable du Syndicat d'initiative, remarquable pédagogue, férue d'histoire, qui sut aisément nous transmettre sa passion, au fil de nos déambulations à travers carreiras (rues principales) et carreyrous (ruelles secondaires que nous appellerions "ruelles" aujourd'hui).
Les bastides sont nombreuses en ce Périgord pourpre que nous parcourions : bastide de Lalinde, de Vergt, de Beaumont, de Villefranche de Périgord, de Monpazier...éloignées l'une de l'autre d'une distance ne dépassant guère "une journée à cheval", condition première pour des échanges commerciaux réguliers et fructueux.
C'est bien là, la raison pour laquelle le roi de France favorisa la création de tant de bastides qui furent à l'origine des "villes nouvelles". Le but était l'enrichissement du Pays par le commerce, la suppression du servage tout en diminuant le pouvoir des duchés au profit du pouvoir royal au XIII ° siècle, période d'explosion de nombre de découvertes techniques, de la démographie et d'un meilleur niveau de vie.
La bastide de Monpazier que Viollet Le Duc qualifia de « bastide modèle » et qui put s'enorgueillir dernièrement du titre de "plus beau village de France" se situait sur les terres du Comte de Toulouse qui mena la révolte des Albigeois. Vaincu, il dut se plier au pouvoir royal qui, par le traité de Meaux, lui imposa la destruction des places fortes et la libération des serfs qui furent dotés d'une maison dans une ville nouvelle ou bastide : Ils s'installèrent donc comme artisans, commerçants, ouvriers dans ces nouveaux lieux de vie, jouissant de cette liberté offerte, s'acquittant cependant de quelques redevances. Ces bastides devaient alors restées ouvertes - ce n'est que plus tard qu'elles seront entourées de remparts lors de la guerre de 100 ans.
Les règles d'urbanisme et d'architecture étaient strictes et précises, plans et dimensions bien définis : la corde à 13 nœuds représentant la longueur d'une façade. Rues principales (carreiras) et secondaires (carreyrous) devaient former un quadrillage parfait et s'entrecouper à angles droits, autour d'une place centrale réservée au commerce, C'est sur cette place que se dressait la halle entourée de cornières, d'arcades qui protégeaient les comptoirs des commerçants.
La Dordogne dans son ensemble, Monpazier en particulier, a su protéger un patrimoine remarquable qui contribue aujourd'hui à l'attrait irrésistible et au développement touristique de cette région.
Après un généreux pique-nique, nous partageons une visite guidée du Château de BIRON, l'une des quatre baronnies du Périgord. L'histoire de cet édifice est liée à la grandeur d'une famille, les GONTAUT-BIRON, maîtres incontestés pendant près de mille ans du sud du Périgord. Chaque siècle a laissé son empreinte : donjon du 12ème, chapelle à double étage, appartements renaissance, impressionnantes cuisine voûtées et salle des états. C'est un ensemble architectural exceptionnel.
Après le dîner un karaoké anime la soirée.
Départ du groupe pour le village du Bournat. Nous découvrons l'art de vivre périgourdin et le quotidien des paysans en 1900 grâce à ses nombreuses activités : le moulin à l'huile de noix, le cordelier, le potier, le tourneur sur bois, etc.
Midi, il est l'heure de déguster un copieux repas typique. Ensuite nous partageons un moment euphorique sur les manèges de notre enfance, puis c'est la photo de groupe à l'école. Nous tentons de résoudre collectivement le problème inscrit au tableau. Malgré nos efforts conjugués nous n'avons point trouvé la solution ! Déjà 15h et nous partons pour le gouffre de PROUMESSAC, la plus grande cavité aménagée du Périgord. Par un tunnel nous accédons à cette immense voûte souterraine : des jeux de lumière soutenus par un accompagnement musical nous font découvrir une multitude de cristallisations.
En soirée le responsable de LASCAUT-2 nous présente une conférence très intéressante sur les différents aspects de la vie préhistorique.
Mercredi 06/09,
Jour de repos d'HIPPOLYTE, notre chauffeur. Matinée libre, nous vaquons à nos occupations personnelles. L'après-midi une balade pédestre nous réunit tous afin de découvrir le village de SINGLEYRAC, notamment son église à deux nefs et son clocher. Après une promenade dans les vignes, nous rentrons au centre où un concours de pétanque est organisé. Une dégustation de produits régionaux nous est ensuite proposée par un producteur local.
Après le dîner, la bataille musicale voit s'opposer deux groupes de Brestois à deux groupes de Morbihannais. Après une prestation très appréciée de Dalida par Edith, tentative désespérée pour emporter la victoire celle-ci revient finalement à Francis.
Jeudi 07/09,
Destination BERGERAC après avoir déposé les randonneurs. Une très courte visite nous a donné un aperçu de la ville : deux placettes où trônaient des statues de Cyrano de Bergerac.
Nous empruntons de charmantes petites ruelles pour atteindre le port à 11h, où nous attendent les gabares pour une croisière de près d'une heure. Dans une ambiance de verdure les hérons cendrés prennent la pose pour notre plus grand bonheur.
Après un rapide déjeuner au village, nous partons pour le moulin de ROUZIGUE dédié à la fabrication du papier. La conférencière nous entraîne dans ce monde. Les moulins apparaissent au 12ème siècle pour la fabrication des manuscrits. Vingt-quatre moulins étaient installés en Dordogne dont treize dans ce village proche des voies navigables. La rivière, "La COUZE", fournit l'eau au Ph neutre pour la fabrication de la pâte à papier et l'énergie pour faire tourner le moulin. Les autres ingrédients sont des chiffons de lin et de chanvre, et à partir du 17ème-18ème siècle du coton, et enfin du bois. Pour solidifier le papier, de la colle à base de peau de lapin y était intégrée. Au moulin, les chiffonniers récupèrent les chiffons et les peaux de lapins, puis les trient et les coupent en petits morceaux, les pétassous. Ceux-ci vont au pourrissage pour ramollir la fibre puis ils sont écrasés avec de l'eau, défilés, défibrés et raffinés. La colle est ensuite ajoutée. La pile hollandaise arrive fin du 18ème siècle et simplifie le processus. Fin du 19ème siècle le virage industriel s'amorce et révolutionne la fabrication du papier. Les composants changent : la pâte à bois et les colles chimiques apparaissent.
La journée s'achevant, les Morbihannais faisant preuve d'une belle vitalité, sans aucune fatigue dans les jambes après une semaine de randonnée, animent la soirée danse.
Vendredi 08/09,
Réveil très matinal, et c'est le retour vers le Morbihan.
Pour les photos : Christiane et Francis