"Les portes de la pénitence"

De Francis Lopez - Locqueltas

 

Bonjour à toutes et à tous,

 

Depuis plus d’un mois le fait d’être assigné à résidence dans une prison dorée ou un appartement exigu est le lot de chacun d’entre nous ou presque. Histoire de laisser le temps au temps mais l’habitude d’être sous pression ou de fonctionner dans l’urgence laisse un goût bizarre à l'existence. Heureusement il y a la filmographie et ces films revus maintes fois qui nous font rire. Ce fameux fin Dus de la série des bronzés, cette 7ème compagnie qui se perd ou cet "A mort l’arbitre" qui fait moins rire.

Les ados lascifs vautrés sur un canapé échangent sur les réseaux sociaux mais les seniors ne sont pas loin derrière. Les plus nantis osent se lever et entament une partie de Foot manager. Les chaînes d'actualité en boucle rabâchent les mêmes litanies, des experts se contredisent ce qui entraînent une certaine psychose.

Le soir du monde au balcon pour applaudir ceux qui soignent les malades ou contribuent aux services de nécessité….C’est très bien mais parait dérisoire vis-à-vis de leurs souffrances et des risques qu'ils encourent. Les activités sont nombreuses, terminer un puzzle de 3000 pièces par exemple. Le bac est déjà obtenu pour la plupart, donc "ce sont déjà les vacances"

Pour les primaires ou secondaires la nouvelle de reprise du 11 mai est-elle vraiment bien perçu ? Sans doute histoire de revoir les copains et cette fois soulager des parents qui viennent de se transformer en caméléon depuis le 16 mars. Plus de réveil qui sonne certes mais sans garantie d'un bon sommeil. Ranger les papiers ce n'est pas très motivant, revoir des photos et les trier cela donne les images des jours heureux et quelques larmes sont versées en voyant ceux qui nous ont quittés. Il se dit que le 15 juillet serait la date autorisée pour les plus anciens il ne vaut mieux pas y penser !

On peut prétendre que cette crise mondiale a permis de prendre un peu de temps pour soi, mais la prison si dorée soit-elle n'a jamais laissé un sentiment de nostalgie. Les portes du pénitenciers bientôt vont s’ouvrir pour trouver cette liberté qui nous est chère. Des petits besoins qui nous manquent, un carré de verdure, une surface de réparation, des enfants qui courent après un ballon, qu’il sera bien apprécié cet homme au sifflet. Une chose est sure :

"La vie est beaucoup plus ennuyeuse sans football"

Amicalement

Francis Lopez