MENTON - Séjour ANCV - octobre 2021

 Après un départ matinal sous une pluie battante, nous décollons de l’aéroport de Rennes à10h20.
 Dans la salle d'embarquement, ceux-là étaient du voyage... Destination Nice.


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 Nous atterrissons à 11h50 sous un soleil éclatant. Après récupération des bagages le bus nous attend pour Menton.

 


Arrivée à Belambra - Déjeuner - Premiers pas à Menton - Accueil du Directeur et présentation du programme.

 Nous découvrons notre hôtel « Le Vendôme » face à la plage de la Promenade du soleil, un superbe bâtiment datant de 1860. Après le déjeuner nous prenons possession de nos chambres et découvrons les alentours de notre hôtel situé en bord de mer au pied du centre historique.






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Lors du pot de bienvenue avant le dîner le directeur nous présente l’équipe et le programme de notre semaine.


Destination SAINT-PAUL DE VENCE - visite commentée de la ville - Dîner et soirée cinéma au "Vendôme"

Après une nuit de repos et une matinée libre nous partons pour St Paul de Vence, un des villages les plus visités de France. Après avoir fait la connaissance de Patricia notre guide pour le séjour et de Jean-Marc notre chauffeur, nous quittons l’hôtel en passant devant le bastion construit au 17ème pour la défense de la ville. Puis après avoir été démilitarisé il a été un grenier à sel. Aujourd’hui il abrite le musée Jean COCTEAU. Nous passons devant le centre historique de Menton avec en bordure la plage des SABLETTES, une plage artificielle de sable.

En route Patricia raconte ...
Sur la route nous apercevons la colline de l’Annonciade au sommet de laquelle était le village primitif de Menton « Podium Pidicum ». La population ayant migré en bord de mer au XVII siècle le site fut abandonné. Sur la route nous croisons les directions de Castellar, de Sainte Agnès à 780m d’altitude, dont la spécialité est la lavande. Puis celle du village de Gorbio connu pour sa procession aux limaces. C’est une procession nocturne religieuse de la Confrérie des Pénitents. Afin de l’éclairer, des flammèches de coton étaient déposées dans les coquilles d’escargot. Cette procession se fait toujours mais les moyens pour l’éclairer sont désormais plus récents. Plus loin nous apercevons le village de La Turbie connu pour sa ruine du Trophée des Alpes, un monument romain du VII avant Jésus Christ. Puis voici Nice que nous visiterons après demain, et Cagnes sur Mer et son château classé monument historique. Le domaine des Collettes racheté par la ville en 1960, est désormais un musée consacré à Renoir.  Il y a vécu 12 ans jusqu’à sa disparition le 3 décembre 1919.

 Enfin nous voici à Saint Paul de Vence où la pluie contrarie un peu la visite. Le village doit sa notoriété aux gens de lettres (Cocteau, Prévert, Gide…), du spectacle (Audiard, Montand, Lino Ventura…) et des peintres (Matisse, Renoir, Soutine…).

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La ville est ceinturée par des remparts datant du Moyen Age. Ces remparts ont été rachetés par le maire en 1878 pour éviter leur démolition visant à récupérer les pierres pour des constructions. Nous faisons un arrêt devant La Colombe d’Or, un établissement datant du 18ème siècle célèbre pour avoir été le théâtre de la rencontre d’Yves Montant et Simone Signoret. Nous passons devant le canon de Lacan, vestige d’une victoire en 1544.

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Nous empruntons la rue Grande dont le sol est en calade, un pavage en galets placés de façon irrégulière afin de faciliter la marche des ânes. Aujourd’hui ces galets sont décoratifs avec des motifs de fleurs ou de soleil. Puis voici la place de la fontaine en forme typique d’urne, elle date de 1850. Autrefois cette place était la place aux herbages où se trouvait le marché des fruits et légumes.

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Saint Paul de Vence était une ville royale aussi la Grande Rue est bordée de maisons à arcades et loggias. Les pierres taillées sous les toitures témoignaient de la richesse du propriétaire en fonction du nombre de rang qui allait de 1 à 4. La rue est traversée par l’arceau du Pontis datant du XV siècle. Patricia nous fait observer les poutres apparentes autrefois badigeonnées de chaux pour lutter contre les incendies.

 Dans le cimetière nous voyons la tombe de Chagall et de son épouse recouverte de petites pierres selon la coutume juive.


Après un temps libre pour flâner dans les ruelles à la découverte des nombreuses galeries d’art et des commerces, c’est le retour à l’hôtel où après le dîner une soirée cinéma nous est proposée.

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 Gagner MONACO, par la corniche - histoire des lieux et des personnes - Jardins, cathédrale, ... - relève de la garde -
au musée océanographique : déjeuner et visite - le port - Dîner et soirée "Quizz" au "Vendôme"

 Lundi 4 octobre au programme nous avons la visite de Monaco, la principauté et son musée océanographique. Départ à 8h45 en longeant la promenade du soleil et ses plages artificielles vers Cap Martin, et c'est par la corniche que nous atteindrons Monaco.

En route Patricia raconte ...
Ce territoire qui était l’ancien territoire de chasse de la famille Grimaldi a été rattaché à la France en 1860. Le petit pavillon de la résidence princière, le palais Cardoles est aujourd’hui le musée des beaux-arts de la ville de Menton. Une moitié de ce territoire a été acheté par un Anglais Monsieur Wigth sur le versant côté Monaco. De somptueuses villas y ont été construites. Une clause particulière est incluse dans les actes de vente : il est interdit d’aménager une seconde cuisine pour ne pas scinder les maisons en copropriété.  Le palace Impérial attire notre regard. A l’époque c’était le premier établissement à posséder un ascenseur à vapeur. Sur le petit pont du Gorbio qui se jette dans la mer l’on peut voir une plaque commémorant la villégiature de l’impératrice Sissi. Puis Patricia nous indique le château Singer et le restaurant « le pirate » très connu à l’époque pour ses soirées festives où il était possible de casser la vaisselle en arcopal, toutefois celle-ci faisait partie de la note de la soirée.

 En quittant Cap Martin nous passons devant une ruine romaine, un ancien relais de poste. Puis nous passons devant le quartier du Cabbé et sa plage. Le Corbusier y a fait bâtir et aménager un cabanon de 2m sur 4 qu’il occupait l’été.
A côté se trouve la villa très moderne pour l’époque d’Eileen Gray ayant pour nom ER 1027 et la chapelle de Notre Dame du Bon Voyage.  A proximité Jacques Brel y possédait une propriété en 1950. L’actuel propriétaire en a conservé l’esprit.

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Trois communes entourent la principauté : Roquebrune, Beau Soleil et le Cap D’Ail. Avant 1860 Monaco avait une superficie de 24 km2 de Fontvielle au cap de La Mortola en Italie. Sa superficie est aujourd’hui de 2km2, 4100m de long, 1100m de large pour une altitude de 164m. Ses différents quartiers sont les suivants : Fontvieille, Le Rocher, Condamine, Monté Carlo et le Larvotto avec sa plage artificielle. Environ 38000 habitants y résident mais seulement 9160 ont la nationalité monégasque. Vingt nationalités sont représentées dont les Français qui ont la plus grande représentativité : 9286. Mais ceux-ci restent redevables de l’impôt en France. Viennent ensuite les Italiens, environ 8000, les Anglais 3000, puis les Belges et les Allemands. La nationalité monégasque peut être acquise par le mariage. Si les personnes divorcent l’homme perd sa nationalité. Celle-ci est conservée par la femme afin de pouvoir augmenter la population monégasque en cas de naissance ultérieure. 40000 personnes travaillent chaque jour à Monaco. Le recrutement se fait de façon prioritaire sur les communes aux alentours. Ensuite le secteur géographique est élargi. Le prix du M2 est en moyenne de 35000 euros.
Le premier casino a été créé par le prince Florestan 1er au XIX siècle dans le quartier de Monte Carlo. Le casino actuel a été créé par le prince Charles III sur le plateau des Spéluges. L’aménagement du jardin exotique malheureusement fermé jusqu’à la fin de l’année a débuté en 1910 et il a fallu 20 ans pour le terminer. On peut y voir 6000 variétés de cactées venant de tous les territoires arides de la planète. Nous passons devant la nouvelle gare avec des voies enterrées construite en partenariat avec la SNCF et devant la Place d’Armes. C’est une place historique où l’on devait déposer les armes avant de monter au rocher. Aujourd’hui c’est la place du marché.

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 Notre identité et Pass sanitaire vérifiés par la police monégasque à la descente du bus nous sommes autorisés à entrer en principauté. Après avoir pris successivement un escalator, un ascenseur puis un deuxième escalator, nous arrivons au musée océanographique. Il a été créé par le prince Albert 1er qui était un navigateur scientifique passionné. Au cours de ses 20 campagnes et 3698 sorties il a étudié les courants marins et la salinité de l’eau. Au départ le musée était un institut scientifique. Les travaux ont débuté en 1898 pour se terminer en 1910. Albert 1er est monté sur le trône en 1899. Le bâtiment face à la mer a une longueur de 100m. et les pierres de couleur blanche viennent de "La Turbie", la commune voisine . En 1931 le musée est ouvert au public. En 1906 il est lié à la Fondation Albert 1er d’utilité publique dont le siège est à Paris. Un lycée lui fait face ainsi que la demeure d’une personne de la famille princière

 

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Nous nous dirigeons vers la cathédrale en passant par le jardin St Martin. Créé en 1810 c’était le premier jardin public. L’arbre emblématique de Monaco est le caroubier. La graine de caroubier a toujours le même poids et servait à peser les bijoux. Elle s’est transformée en carat, une unité de mesure pour les joaillers. Au passage nous admirons diverses statues dont « Maryse au miroir » et le buste d’Albert 1er. Une vue magnifique s’offre à nous et nous surplombons le port de Fontvieille. C’est le quartier « populaire » de Monaco avec des logements sociaux.

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Et nous arrivons à la cathédrale. Construite sur l’emplacement de l’église du 13ème siècle consacrée à St Nicolas devenue trop petite, la première pierre en a été posée en 1875. Terminée en 1903, elle est consacrée en 1911 à Notre Dame de l'Immaculée Conception. On peut voir dans une petite chapelle la relique de Sainte Dévote, patronne des Monégasques. La légende dit que le corps martyrisé de Sainte Dévote aurait été déposé dans une barque et se serait échouée sur le rocher. Des moines auraient décidé de lui donner une sépulture décente. Puis nous passons devant le retable Saint Nicolas, empruntons le déambulatoire et passons devant les sépultures des princes de sang monégasques. En sortant de la cathédrale nous voyons le palais de justice datant de 1930, et l’ancien bâtiment du Conseil d’Etat. Sur le fronton nous remarquons le blason de couleur rouge et blanc ainsi que deux moines. La couleur rappelle le linceul taché de sang de Sainte Dévote. Les moines sont un rappel de l’arrivée des Grimaldi sur le rocher.

 


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Chemin faisant, 11h55, c’est le moment d’assister à la relève de la garde. Les carabiniers assurent la sécurité de la famille princière. Créés en 1817, ils sont 123 personnes, officiers, sous-officiers et hommes de troupe.
Leur devise : honneur, fidélité, dévouement

 


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Lors de leur arrivée sur le rocher après leur exil de Gènes en 1297 les Grimaldi au lieu de déposer leurs armes sur la place d’armes se sont déguisés en moine pour les cacher et ont pu prendre la place par surprise. A l’origine ce territoire prisé par Gènes, le comté niçois et la Savoie, était une seigneurerie. Une alliance s’est faite avec La France et l’Espagne. Un protectorat a duré 90 ans avec l’Espagne. Charles Quint a reconnu le prince et Monaco est devenu une principauté. La constitution monégasque transmet le pouvoir aux hommes. Par deux fois il n’y eut pas de descendant. La constitution fût détournée par un mariage avec une famille française de haut rang, le mari abandonnant ses titres au profit des Grimaldi. Nous rejoignons le musée où un déjeuner en terrasse nous attend.

 Après cette pause méridienne nous visitons le musée, les aquariums de la mer Méditerranée, le lagon au requin, les hippocampes à gros ventre et l’exposition temporaire « l’immersion » qui nous fait plonger au centre du monde marin.

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Le retour nous fait longer l’avant- port aménagé en 2006 pour accueillir les bateaux de croisière en escale et le port Hercule. Puis nous empruntons le circuit du Grand Prix de Monaco. Jean-Marc notre chauffeur prend le départ en pole position !

 Sur le chemin du retour nous remarquons un chantier en construction de 6 hectares gagnés sur la mer, des appartements et villas pour une livraison prévue en 2025.
Le Country Club de tennis de Monaco se trouve en territoire français par manque de place sur la principauté et paye de ce fait un loyer à la France.

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Après le dîner nous participons à un quizz remporté brillamment par l’équipe de Daniel, Francis, Marie-Thérèse et Christiane.


 Nice - La vieille ville - Sainte Réparate - Promenade des Anglais

Le mardi 5 notre destination est Nice.

Après avoir emprunté notre itinéraire habituel nous découvrons la vue sur Saint Jean Cap Ferrat et sa baie en fer à cheval. Puis c’est Villefranche sur Mer en passant par le quartier de la Corne d’Or.
Et nous voici à Nice et sa baie des Anges, capitale de la Côte d’Azur. Fondée par les Grecs on retrouve des traces de l’occupation humaine de ce territoire remontant à plus de 4000 ans.  Après avoir été dans le comté de Provence, Nice a fait partie du Comté de Savoie jusqu’en 1860. A cette date le rapprochement à la France fût entériné par Napoléon qui est venu se faire remettre les clés de la ville.

 La place Masséna date de la première partie du XIX siècle. Elle est bordée d’immeubles à façade rouge et à colonnades. Une statue d’Apollon trône au milieu de la place et lui faisant face, de l’autre côté de la rue Saint François de Paule, la sculpture de la commémoration du 150ème anniversaire du rattachement à la France.

 

 

Les premiers immeubles de rapport comportant des commerces au rez de chaussée ont été bâtis dans cette rue. A l’extrémité de la rue se situe l’Opéra. 

A l’origine c’était le théâtre municipal. Détruit par un incendie en 1881, lui succède une nouvelle construction, inaugurée en 1885.



  Nous empruntons le cours Saleya sur lequel donnait le jardin du palais ducal. Aujourd’hui ce bâtiment fait partie de la préfecture et est utilisé pour les réceptions. Nos pas nous mènent devant la chapelle de La Miséricorde, et ensuite l'église Sainte Rita - église de l'Annonciation. 


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Chemin faisant nous arrivons à la cathédrale Sainte Réparate de Nice, place Rossetti. La légende dit que Sainte Réparate martyrisée en Palestine est arrivée en barque à Nice guidée par des anges. Elle date du XVII siècle et est de style baroque. Sa coupole atteint les 35m de haut et est richement ornée. Le style baroque comporte deux niveaux : Les fidèles en bas et Dieu sous la voûte. La limite se fait au niveau des chapiteaux.  Les ouvertures se situent donc au niveau de la voûte car Dieu est lumière et la lumière vient d’en haut. Nous remarquons une profusion de décorations au niveau des chapiteaux. Les chapelles sur les côtés ont été financées par des familles influentes. La cathèdre, un trône dans le chœur, indique que cet édifice est une cathédrale, l’emblème de la basilique est une ombrelle ouverte ou fermée suivant l’importance de la basilique, mineure ou majeure.

 
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 Nous reprenons le cours Saleya pour regagner le bus et prendre le chemin du retour en longeant la promenade des Anglais. Au XIX siècle, attirés par la douceur du climat et voulant se préserver de la rigueur de l’hiver 1820 de nombreux étrangers dont des Anglais, vinrent séjourner dans les luxueux hôtels. Un petit chemin fût créé en bord de mer appelé « le chemin des Anglais ». Il a été réaménagé en 1840, prolongé en 1844. Depuis 1965 il fait 7km de long et va jusqu’à l’aéroport.

 Le long de cette promenade nous remarquons Le Palais de la Méditerranée, l’ancien casino édifié en 1920. La façade du Négresco mondialement connu nous interpelle. Il possède 121 chambres et 24 suites richement décorées de tableaux de Dali, Nicky de Saint Phalle, …etc. La propriétaire ne voulant pas dénaturer la structure de l’hôtel par la mise aux normes de l’ascenseur datant de 1912 a réussi à le faire classer monument historique. Une petite villa datant de 1910 coincée entre deux immeubles modernes attire aussi notre regard.

Et Nice c’est aussi le carnaval.  C’est aujourd’hui la plus grande manifestation de la région avec des délégations du monde entier, un budget de 7 millions d’euros. Cette manifestation a des retombées économiques sur toute la région. Pour l’anecdote les confettis italiens en plâtre, ont été remplacés par les confettis parisien en papier, en 1955. Les batailles de fleurs inventées en 1876 par Alphonse Karr se pratiquent toujours. La floriculture occupe 450 hectares sur la région et est une activité importante, surtout pour les fleurs coupées.

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 Et c’est le retour à l’hôtel où nous attend une dégustation de la Socca, spécialité à base de pois chiche et d'huile d’olive, avant le déjeuner. L’après-midi chacun se promène, se repose, visite Menton, au gré de ses envies.
Après le dîner nous restons dans les fleurs en écoutant une intéressante conférence sur les fleurs comestibles.

 


Production de l'huile d'olive au Moulin d'Opio - Déjeuner à Grasse - Promenade dans les rues anciennes - Visite parfumée de la maison Fragonard

Mercredi 6 Grasse

En route Patricia raconte ... 
Le matin nous partons vers Opio pour une découverte de l’olive en Provence. En chemin nous passons à Villeneuve Loubet. Le personnage du village est Escoffier « le cuisinier des rois, le roi des cuisiniers », célèbre pour avoir inventé « la pêche Melba » en hommage à la cantatrice Méli Melba. Il fût le premier cuisinier à recevoir en 1928 la légion d’honneur.

La présence de l’olivier est connue depuis les Grecs et Phéniciens 500 ans avant JC. La légende de l’origine de l’olivier serait une querelle entre le dieu Poseïdon et la déesse Athèna. Zeus pour les départager leur demanda de faire un vœu pour l’humanité. Poséidon proposa un char pour gagner des batailles et apporter la paix. Athèna proposa de faire pousser un arbre pour nourrir et soigner les hommes. La proposition d’Athéna fût retenue et ce fût la naissance de l’olivier. Aujourd’hui les oliveraies couvrent 15000 hectares en Provence pour 838 millions dans le monde, 90% sur le pourtour méditerranéen. Dans les Alpes maritimes il n’existe qu’une seule variété d’olive : la caillette. En France il existe 3 AOC : Provence, Nyons et Alpes de Haute Provence pour une production de 2500 tonnes d’huile et 2000 tonnes pour la table, 4% de la consommation.

 

Nous voici au moulin d’Opio, le plus important dans la région. Il est dans la même famille depuis 6 générations. Le moulin fonctionne lors de la récolte des olives à maturité. Il va commencer le 19 octobre pour les olives du littoral, en novembre pour l’arrière-pays et en décembre pour les hauteurs. La récolte se fait à la gaule sur un filet au sol. Le moulin est resté traditionnel jusqu’en 1985. Il faut d’abord laver l’olive, l’effeuiller, la déposer dans la meule pour être broyée. La meule se compose de 3 pierres en granit, 1 horizontale et 2 verticales qui tournent l’une sur l’autre. L’olive entière est broyée, la pulpe et le noyau. Le bac de la meule peut contenir 240 kg et l’opération dure 30 à 45mn. Puis la pâte tombe dans le malaxeur. Les scourtins, une poche en fibres végétales auparavant, sont aujourd’hui en fibres synthétiques. Environ 150 à 180  sont montés sur le chariot à presse. La partie liquide est passée dans une centrifugeuse : c’est l’huile de première pression à froid. L’huile vierge contient 1 à 1,2% d’acidité oléique, moins de 0,8% pour la vierge extra. Les olives vertes de début de saison non matures, donnent un goût fruité vert.

 Aujourd’hui au moulin d’Opio les machines se sont modernisées. La première phase de broyage est mécanique. Ensuite la pâte passe au malaxeur durant 30 mn, dans un bain d’eau à 27°, pour séparer l’huile et l’eau. Puis la préparation passe au décanteur. La partie liquide huile et eau est récupérée. Après le passage à la centrifugeuse l’huile d’extraction est récupérée. Il faut 5 à 6 kg d’olives pour faire 1l d’huile. La partie solide de la pâte, le graignon, est utilisée comme combustible dans des poêles, avec un système spécifique pour le brûler. L’eau restante ne peut être rejetée dans la nature. Elle est envoyée à Lyon pour y être apurée, et cela génère des coûts élevés. La conservation de l’huile se fait dans des cuves à 18°. Et nous passons ensuite à la dégustation des différentes huiles douces, fruitées, AOP Nice délicate, servies avec olives et tapenades.
Après cette intéressante visite par Madame Michel, la propriétaire du moulin et un temps libre pour faire quelques achats nous partons à Grasse où un déjeuner de spécialités nous attend en terrasse.

 

Grasse, cité des parfums, était au moyen âge réputée pour ses tannages de cuir de grande qualité. C’était une activité commerciale très importante mais aussi très odorante. Monsieur Molinard a eu l’idée de créer des gants parfumés et en a offert à Catherine de Médicis. Et la mode de ces gants se répandit au XIX siècle. L’industrie du parfum est née et s’est établie dans la région. A Grasse on célèbre 2 fêtes : la fête de la rose et celle du jasmin durant lesquelles les rues sont parfumées. Mais avant ces senteurs une pause déjeuner nous attend.

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 Après le déjeuner nous partons en direction des établissements Fragonard pour une visite parfumée, en déambulant dans les vieilles rues. Nous y voyons des hôtels particuliers avec des ferronneries de type espagnol datant du protectorat de Charles Quint sur la région. Nous traversons la place aux Aires typique de l’ambiance provençale avec ses arbres et sa fontaine, et entourée de bâtiments à arcades du XVIII siècle. L’hôtel particulier de la famille Ismard, une grande famille de tanneurs, est orné de belles ferronneries. La chapelle de l’Oratoire de 1632 avec son portail et sa fenêtre gothique a un carillon surprenant en extérieur. Une maison à arcades en pierre taillée était le bureau de perception de l’impôt.

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 Nous arrivons à la parfumerie Fragonard datant de 1783, la plus ancienne de Grasse. Aujourd’hui c’est la quatrième génération qui est aux commandes. 3500 personnes dans 60 entreprises y travaillent dans la région. Les essences de fleurs sont achetées dans le monde entier. Il faut de 20 à 300 essences pour faire un parfum. La fabrication commence par la distillation. Les composants et les fleurs sont chauffés dans un alambic. Puis c’est la macération durant 3 semaines dans les cuves en aluminium. Ensuite vient le glaçage et la filtration.

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Le parfum est bien sûr plus concentré que l’eau de parfum et l’eau de toilette. Lors de sa composition le parfum a 3 notes : la note de tête, la note de cœur, la note de sens. Il y a 4 écoles en France pour les métiers des nez en parfumerie, dont 2 se situent à Grasse. Il faut 10 années d’études pour connaître 3000 odeurs. Chaque année Fragonard met une fleur à l’honneur. Cette année c’est la fleur de la passion, la passiflore.

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Nous sommes invités ensuite à sentir et tester quelques créations au nom évocateur : frivole, belle chérie, belle de nuit, Emilie, diamant. Pour les messieurs ce sera beau gosse, valentin et vétiver.
Après ce moment parfumé nous reprenons le chemin du retour et après le repas la soirée Karaoké nous attend.


Jeudi 7

Eze - vielles rues du village - église - jardin botanique avec une splendide vue panoramique. Après midi à Menton : visite de la vieille ville et de la basilique

Nous partons à la découverte de Eze par la route du bord de mer. Ce village dit « le nid d’aigle », perché sur un piton rocheux entre montagne et méditerranée, surplombe la mer à 427m d’altitude. Les traces d’occupation de ce territoire remontent au néolithique, 2000 ans avant Jésus Christ. Puis les Romains, les Gallo-romains s’y établirent. Selon la tradition orale la déesse Isis était adorée par les Phéniciens sur ce rocher d’où le nom d’Eze. Au Xème siècle les Maures y commirent beaucoup d’exactions pendant 80 ans. Guillaume de Provence libéra le village en 973. L’ordre des Pénitents blancs fut fondé en 1306 dans la chapelle Sainte Croix. Ils subvenaient aux besoins des pestiférés et des lépreux. En 1388 Eze appartient à la Maison de Savoie. Les fortifications sont améliorées et la cité est protégée par une double porte fortifiée « la poterne » toujours visible. En 1543 la flotte turque et son allié français commandé par Barberousse dans la lutte contre Charles Quint s’empare du village. En 1706 Louis XIV ordonne la destruction des remparts et du château. Le territoire est rattaché à la France en 1860.



Jusqu’à la fin de la première guerre mondiale, les Ezasques vivaient surtout du revenu de leur terre complété par l’élevage de quelques chèvres, brebis et, dans une moindre mesure, du ver à soie. La culture sur “planches”, ces parcelles soutenues par des murets en pierres sèches, nécessitaient de nombreux efforts. L’hiver était essentiellement consacré à leur remise en état. Sur ces reliefs escarpés, l’âne, cet animal à tout faire, fournissait une aide appréciable. Il n’était pas rare d’en croiser chargés de légumes ou de fruits, fèves, pois chiches, courges, noix, amandes… sur le chemin du village ou d’un marché voisin. Parmi les arbres fruitiers, certains étaient plus précieux que d’autres, le figuier (la figuiera), le caroubier, la vigne (la souca), l’olivier et les agrumes, cédrats, orangers ou citronniers. Rien d’étonnant donc que l’on ait très tôt cherché à les mettre sous la protection de saints.
Dans le comté de Nice on invoquait volontiers Saint Grat contre les maladies des végétaux. Son portrait figure sur un des retables de l’église aux côtés de saint Sébastien que l’on priait pour se protéger de la peste. Peu à peu, les cultures vivrières ont cédé la place à celles des fleurs, des œillets en particulier.

Nous nous dirigeons vers l’église Notre Dame de L’Assomption édifiée en 1764 sur les ruines de la Chapelle et consacrée en 1772. Sa façade d’architecture néoclassique de couleur ocre contraste avec l’intérieur d’esprit baroque. Sur le parvis nous remarquons une sculpture de Marie représentant la féminité « la tête dans les étoiles, les pieds ancrés dans la terre ».  Le minuscule cimetière accroché à la paroi abrite depuis 1974 la sépulture de Francis Blanche. Elle porte une épitaphe : « laissez-moi dormir en paix, j’étais fait pour ça ». 

 

Puis nous profitons d’un temps libre pour partir à la découverte des ruelles escarpées, de ses nombreux escaliers. Pour ceux et celles qui le souhaitent le jardin exotique aménagé sur l’emplacement de l’ancienne forteresse médiévale à 429m d’altitude nous offre sa collection de cactus et plantes grasses ainsi que son exceptionnel panorama.




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Puis c’est le retour à Menton où après le déjeuner Patricia nous emmène vers la vielle ville médiévale située sur les pentes de la colline où se dresse la basilique Saint Michel avec son clocher du XVIII siècle.

Une jolie légende est attachée à l’origine de la ville et de son symbole, le citron : Eve, chassée du paradis terrestre avec Adam, en emporta un fruit d’or…. Adam, redoutant la colère divine, lui demanda de jeter ce fruit. Après avoir franchi des montagnes, des vallées et des plaines, ils aperçurent la baie de Garavan. Le golfe, la douceur du climat, la végétation luxuriante... tout rappelait à Eve la douceur de l’Eden. Elle y enterra le citron. Et, en ce lieu naquit un petit paradis : Menton.

 

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 La culture des agrumes faisait la richesse de la ville au XVème siècle et le magistrat des agrumes collectait l’impôt sur le citron. Nous passons devant les halles municipales datant de 1898 construite par Adrien Rey. La charpente est métallique avec une double toiture. Les grandes ouvertures en plein cintre sont protégées du soleil par des volets à persienne. A l’arrière c’est « la place aux herbes » l’ancienne place du marché avant la construction des halles.

 


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 Non loin de là, le musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman expose des œuvres du poète Jean Cocteau. Sa présence est fortement marquée dans la ville, il est possible d’admirer ses œuvres sur 3 sites : la salle des mariages de la mairie, le bastion et le musée qui en abrite 1600.  Son architecture contemporaine lui vaut le surnom de « les dents de la mer » ou « le dentier »

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Tout en montant vers la basilique Saint Michel nous passons devant la chapelle de La Miséricorde. Construite en 1605 à la demande des Pénitents noirs qui étaient en charge des funérailles avec pour mission d’accompagner le salut des âmes et des corps.  Ils apportaient une aide morale et matérielle aux prisonniers, une assistance aux condamnés à mort. Aujourd’hui la confrérie est forte de 40 membres et s’est ouverte aux femmes. Ils continuent leurs œuvres de bienfaisance et entretiennent leurs patrimoines culturels.
Sur les façades des maisons nous remarquons les volets à lamelle avec une partie basse mobile, la jalousie, pour l’aération des habitations. Nous continuons sur la rue longue qui suit le tracé de l’ancienne voie romaine.

Et nous arrivons à la basilique St Michel. Elle domine la vieille ville et s’ouvre face à la mer au-dessus de hautes rampes d’accès. Devant la basilique se trouve une place carrée décorée d’une calade de galets noirs et blancs avec des motifs de losange qui rappellent les armes de la famille Grimaldi. Les « H » sont les initiales du prince Honoré III (1720-1795) qui fit construire ce parvis. La façade de style baroque est flanquée de deux clochers : à l’est la tour « de l’horloge » et à l’ouest le « campanin ». La voûte centrale est en berceau. Le maître-hôtel est en marbre surmonté d’une statue de St Michel. Les chapelles des nefs latérales ont servi de sépultures aux riches familles mentonnaises tandis que les gens du peuple étaient ensevelis dans une fosse commune dans la nef principale. 

Menton Galerie 213


Menton Galerie 365

 



Menton Galerie 363
Menton Galerie 362

La visite finie nous redescendons vers le centre-ville pour les uns, le bord de mer pour les autres après avoir remercié Patricia pour sa gentillesse et son accompagnement durant ces cinq journées.


Vendredi 8 - Samedi 9

Journée libre - derniers achats - valises à boucler : demain c'est le départ - retour vers la Bretagne



 Le vendredi est une journée libre dans notre programme et les destinations sont variées.
Certains choisissent une escapade en Italie toute proche.
D’autres visitent les jardins de Menton.
Le sentier des douaniers de Roquebrune à Menton fait le bonheur de quelques personnes.
Pour d’autres c’est la visite de Sospel avec le bus.
Et pour beaucoup, les derniers achats avant le départ du lendemain.

 

 

 

 

 

 

Après cette belle semaine ensoleillée nous reprenons un vol matinal qui nous ramène à l’aéroport de Rennes.  La tête remplie de souvenirs ensoleillés le groupe se sépare. 

 Et pour tous
"Pas de Menton, sans citrons" !!!

 Les adhérents du 22 et 35 repartent de leur côté tandis que les Morbihannais prennent le chemin du retour avec le bus qui les attend à l’aéroport de Rennes.